Des enquêteurs de la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) se sont rendu au siège d'Iliad, la maison mère de Free, à Paris, en début de semaine.
Les fonctionnaires seraient venus chercher des documents concernant l'itinérance Orange.
Deux thèses circulent sur internet
Deux hypothèses sont envisagée concernant cette intervention:
- La première serait que la DGCCRF agit dans le cadre de la procédure engagée par l'UFC Que Choisir sur les problèmes de bridage de l'Internet mobile en itinérance Orange.
- La seconde, serait qu'elle agit pour le compte d'un concurrent, autour d'une possible revente à perte du service d'Orange, via l'itinérance, avec le forfait à 0/2€.
Débits bridés?
En janvier dernier, l'UFC Que Choisir décidé de poursuivre Free sur la question de la qualité de service de l'Internet mobile très fortement dégradée en itinérance Orange, suite à de nombreuses remontées d'utilisateurs mais aussi au reportage d'Envoye Spécial sur France 2 qui montrait très clairement le problème.
J'ai moins même réalisé hier une petite vidéo qui montre une session d'une dizaine de minute de surf en 3G via l'itinérance Orange, à Paris:
J'ai moins même réalisé hier une petite vidéo qui montre une session d'une dizaine de minute de surf en 3G via l'itinérance Orange, à Paris:
Du côté de Free et d'Orange on se renvoi la balle, Free déclarant que le bridage serait du fait d'Orange, Orange déclarant qu'il respecte strictement le contrat et fournit le service pour lequel Free paye.
La DGCCRF cherchait donc probablement à connaître les détails de l'accord d'itinérance, pour y voir plus clair concernant les responsabilités potentiels de l'un et l'autre des parties.
Revente à perte?
L'autre théorie est que Free serait accusé de revendre à perte le service d'Orange, par l'intermédiaire de l'itinérance et du forfait à 0/2€.
Il faut rappeler que la vente à perte n'est pas interdite dans le domaine des services, elle l'est seulement pour un produit physique. Cependant, la revente à perte est elle strictement interdite, y compris dans les services.
Cependant, selon un spécialiste de la concurrence interrogé par Les Échos, « Il ne peut pas y avoir de revente à perte avec l’itinérance, juge cependant un spécialiste de la concurrence. Dans un forfait mobile, il y a une valeur ajoutée, une modification du produit, ce n’est pas comme si l’on revendait le même pot de yaourt. »
Bref, en un mot, on ne sait pas grand chose de cette affaire pour le moment, nous y verrons certainement plus clair dans quelques mois.
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